Alors qu’elle vit une vie de freelance à 1000 à l’heure, cette parisienne de 24 ans (graphiste en herbe, styliste à ses heures perdues et créatrice de contenus montante sur instagram.. rien que ça) nous reçoit dans son QG d’amour, le Café de la Paix. Et elle se prête rien que pour nous (et rien que pour vous) au jeu de l’interview Sapristi.
3,2,1 Sapristi s’incruste dans l’univers de la créative Morgan Guillon… Action !
Fraichement diplômée d’une école de graphisme et de l’Atelier Chardon Savard, Morgan Guillon se lance tout juste à son compte avec des rêves pleins la tête. Férue de photographie et de mode, elle revient sur sa vision de la mode, ses plus grandes inspirations et ses ambitions pour… demain matin.
- S- Raconte toi, Sapristi veut te connaître !
“Hello Sapristi, moi c’est Morgan, parisienne de 24 ans. Après mon stage de fin d’études en stylisme photo auprès d’Aurore Donguy, je me lance à 100% à mon compte. Depuis mon appart’ chéri en plein Saint-Ambroise, je décide de faire du graphisme en free-lance, mon diplôme en poche. Mais vous l’aurez compris, le graphisme à lui seul… ne me suffit pas du tout ! De deux choses l’une : je suis une mordue de mode ET j’adore vivre à 1000 à l’heure, cumuler les missions parce que je veux avancer toujours plus vite et toujours plus loin. La mode est ma plus grande vocation même si ma formation de graphiste ne m’y prédestine pas dans un premier temps. À l’Atelier Chardon Savard où je me spécialise en Conseil en Image, j’apprends toutes les bases du stylisme photo et en parallèle du graphisme, j’ai aussi de temps en temps des missions de styliste. Et puis à côté de tout ça, je suis passionnée par l’image de mode et la dimension sociale d’Instagram, je consacre donc une bonne partie de ma journée à travailler et peaufiner l’ADN de mon propre compte. Faire de la création de contenus le coeur de ma vie à moyen-terme, c’est une vraie ambition, mon petit rêve à moi. Mais pour le moment, je jongle entre mon contenu et le community management pour des marques de food et petits créateurs. Ah et j’ai failli oublier, je tiens également mon propre podcast qui va être reboosté très prochainement, il s’appelle Not too Classic et on y débat autour de l’éthique et de l’éco responsabilité dans la mode. Welcome to you Sapristi in my podcast if you want.”
- S- Un mot pour te résumer ?
“Création. Sans création, je serais vide de tout. Ce serait tout bonnement “no way” ! Créer, que ce soit en shooting pour mon compte Instagram ou pour un client lorsque j’ai ma casquette de graphiste ou de styliste, c’est vraiment le fil rouge de mon quotidien professionnel.”
- S- La plus belle chose au monde pour toi ?
“Ma famille. Je suis très heureuse d’avoir mon chez moi parisien, qui me donne une belle indépendance, et de vivre un quotidien rythmé qui me remplit. Pour autant, je n’en oublie pas mon essentiel. Ma mère, mon père et mon petit frère vivent à une demi heure de Paris et je préfère passer en coup de vent un week-end entre deux rendez-vous client que ne pas passer du tout. C’est le coeur de ma vie. Avec ma mère, nous sommes allées deux bonnes semaines au Canada en Mai pour rejoindre mon frère parti là-bas pour ses études. Je suis tellement proche de lui, c’est la personne la plus importante de toute ma vie et ce voyage à trois, c’était le plus beau en tout point… En fait, il n’y a rien de plus vrai dans la vie que le lien qui t’unit à ta famille.”
- S- Dis nous en plus sur la création de contenus ?
“Je rêve de vivre à 100% de mon compte Instagram plus tard. Je me fixe des objectifs à moyen terme et je travaille des heures et des heures pour produire un contenu qui soit cohérent, qui me ressemble et qui représente celle que je suis au quotidien. À mon dernier stage, je travaillais sur mon compte très tôt le matin avant de commencer la journée. Mon dieu, quand j’y repense… Grâce à mon école de mode, j’ai appris à mieux définir mon ADN mode. Je me suis rendue compte que j’adore le vintage, l’architecture de Paris, le romantisme et l’élégance à la parisienne. Je shoote avec des amis d’enfance, d’école et aussi des filles superbes que j’ai rencontrées sur Instagram. Je prend le temps de retoucher les couleurs (je suis contre la retouche des corps) pour produire de belles images. Je collabore presque exclusivement avec des marques de skincare eco-friendly, de slow fashion et aussi des labels lifestyle pour donner une vraie âme à mon feed. J’ai besoin de mettre en avant des marques avec qui je partage des valeurs communes comme la tolérance, le respect, la bienveillance et la solidarité. Ce que j’adore depuis peu ? Voyager en Europe pour créer un contenu hors des sentiers battus !! Amsterdam, Milan, et notre Sud adoré of course… Faire des rencontres humaines insolites, assister à des events magiques, vivre des opportunités incroyables, dans le fond, c’est cela qui me fascine derrière la création de contenus. Ma toute dernière escapade ? Barcelone. C’était un voyage presse avec d’autres influenceurs où je me suis retrouvée dans un hôtel de charme intimiste en plein coeur des vignes… Une parenthèse magique que j’ai vécue comme le fruit de tout ce travail fourni.”
- S- Influence, création de contenus… quelle nuance ?
“Tout le monde aujourd’hui peut se considérer comme un influenceur et donc le terme se galvaude. C’est un peu un syndrome de l’imposteur pour moi… On est un influenceur quand on est connu à une très (TRÈS) grande échelle et sur Instagram, on utilise ce terme à tout va. Je préfère donc dire que je suis une créatrice de contenu parce que c’est ce que je suis et ce que je fais (rires) : je crée du contenu photos et vidéos pour mon compte et les comptes de mes clients. Et surtout, mon but premier n’est pas tant d’influencer des personnes mais de les inspirer en créant un beau contenu visuel. Je veux que les gens soient boostées par le quotidien mode et lifestyle que je raconte dans mon feed mais je ne veux pas influencer leur personnalité ou leur façon d’être.”
- S- Ton leitmotiv ?
“La loi de l’attraction a pris une part importante dans ma vie il y a peu. Les matins je médite, je prends le temps pour me poser et je fais le bilan des choses dont je suis reconnaissante… et parfois je parle à l’univers, sans rire ! Je vous donne mon petit truc perso : J’ai de temps en temps un trop plein d’émotions qui me submergent le cerveau, et au lieu de me laisser envahir, j’ai mon carnet dans lequel j’y écris mes sentiments du moment, mes idées, mes envies.. cela fait un BIEN FOU. Tous ceux qui se sentent concernés, filez à la FNAC acheter un stylo fétiche et un carnet tout mignon qui vous fait de l’oeil, ils vous le rendront bien !
Alors je dirais : Chaque chose arrive pour une raison.”
- S- Ta muse ?
“Gabrielle Chanel. Femme forte, girl boss qui a insufflé un changement sans précédent dans l’histoire de la mode : what else ? Mais plus que cette icône, toutes les femmes qui ont la gagne, la niaque et des ambitions sont mes muses au quotidien. J’aime profondément toutes ces femmes qui se lèvent les matins avec de nouveaux objectifs et l’envie de se surpasser. Mes amies m’inspirent beaucoup, j’admire leur parcours et leur façon d’être. Des youtubeuses comme “Je ne suis pas jolie”, et des entrepreneuses talentueuses sont mes muses au quotidien.”
- S- Ta plus grande conviction ?
“Il n’y a pas plus important pour moi que le travail. Sans travail, rien ne peut t’arriver. Les opportunités se provoquent. Ma conviction est de bosser toujours plus, pour avoir toujours plus. Et je retiens cette phrase de ma mère qui est : Le travail paye toujours. “
- S- Qu’est ce qui t’inspire ?
“Tout le temps à droite à gauche, à tester de nouvelles choses, à découvrir de nouveaux endroits, ce qui m’inspire c’est toutes les opportunités que je provoque par moi-même ou que la vie met sur mon chemin. Que ce soit une rencontre, un endroit, un event, un film, un moment particulier… l’inspiration c’est tout ce que je vois, tout ce que mes sens peuvent décrypter.”
- S- Morgan dans quelques mois, ça donne quoi ?
“Avant, je pensais à long-terme et depuis le confinement je me suis rendue compte de l’urgence de vivre à fond et tout de suite. J’adorerais trouver un nouvel appart plus spacieux ou vivre un moment de ma vie à l’étranger (Montréal ou New-York pourquoi pas ?). Ça fuse toujours dans mon cerveau mais au final je me laisse porter par la vie et les opportunités qu’elle m’apporte. J’aimerais beaucoup de choses en fait (rires) : entrer en agence d’influence, trouver de nouveaux clients, voyager encore et encore, relancer mon podcast, donner une nouvelle dimension à mon contenu Instagram en étant plus orientée sur le conseil en image …Vous étiez prévenus !! Ça fuse tout le temps.”
- S- Un moment déclencheur dans ta vie ?
“À la fin de mes études de graphisme, j’étais littéralement au bout du bout. Être graphiste pour une marque ne me tentait pas du tout et j’étais pour ainsi dire : PAUMÉE. Un rendez-vous chez le coiffeur plus tard (où le coiffeur me parle du conseil en image), et je décide de rentrer à Chardon Savard en conseil en image. Cette année a été décisive pour moi : je me suis impliquée corps et âme dans la création de contenus. Et surtout, depuis cette rencontre j’ai appris à faire confiance aux signes et aux moments que la vie met sur ma route. Sans cet échange avec ce coiffeur, je ne sais pas si le conseil en image aurait fait tilt dans ma tête, je ne sais pas s’il y aurait eu l’école de mode, le stylisme, toutes ces choses qui m’animent aujourd’hui dans ma vie et toutes ces opportunités qui se sont produites depuis.”
- S- Trois intemporels de ta garde-robe ?
“Un jean de Denim studio qui imagine ses jeans à Paris et qui les fabrique en Europe en matière recyclé. Une popeline blanche de chez Carven et que j’ai shoppée sur Vinted. Un indispensable du dressing. Une blouse jaune pastel trouvée en friperie: coupe vintage, vaporeuse et seconde main. C’est la belle surprise romantique de mon dressing!”
- S- Un petit mot de fin pour Sapristi ?
“Grâce à Chardon Savard et à mon stage en stylisme, je renoue avec ce métier. Je dis renouer car quand j’étais toute petite depuis le collège, je disais à tout mon entourage que je voulais devenir styliste. Les écoles de mode post BAC m’intimidaient beaucoup donc j’ai choisi le graphisme au profit de la mode pure. Au final, le graphisme me permet de me lancer en free-lance, et je suis amenée à rencontrer beaucoup de gens de la mode malgré tout (et encore plus depuis l’école de mode). Je me rends compte que l’un ne va pas sans l’autre. Alors comme je le dis toujours : Tout arrive pour une raison, faites confiance à la vie et donnez vous à fond !! Merci Sapristi.“
Rendez-vous très vite pour le prochain « Sapristi S’incruste ». Petit indice pour le numéro 2 ? Saint-Laurent, Givenchy, Moschino ou Escada en mode VINTAGE.
See you
By Célia Rakotomavo